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Cliquer sur une pathologie du genou ci-dessous : 

Le ligament croisé antérieur relie la partie antérieure du tibia à la partie postérieure du fémur. Il empêche la translation antérieure du tibia par rapport au fémur et stabilise le genou lors des mouvements de rotation.

Il est particulièrement sollicité lors de la pratique des sports où il existe des changements de directions, des impulsions et des réceptions.

Ce ligament n’a pas de potentiel de cicatrisation spontanée.

Cette rupture est souvent liée à un traumatisme sportif lors d’un changement de direction, réception de saut, mouvement de rotation ou hyper extension. Elle survient le plus souvent dans les sports de « pivot » ou « pivot contact » type basket ,football, ski, …

Il s’y associe fréquemment une douleur aiguë, un craquement et un épanchement articulaire.

Une sensation d’instabilité ou une appréhension est également présente.

Le diagnostic de rupture de LCA est clinique avec un test de lachman positif (qui ne retrouve pas d’arrêt dur).

En cas de doute une radiographie permet d’éliminer une fracture.

L’IRM permet de confirmer le diagnostic et de contrôler l’intégrité des ménisques, du cartilage et des ligaments collatéraux.

Chez un patient souhaitant poursuivre son sport, le traitement est le plus souvent chirurgical. Il permet de stabiliser le genou, éviter les lésions méniscales et donc ralentir l’apparition de l’arthrose.

Ce traitement est donc proposé fréquemment chez l’adolescent, l’adulte jeune et l’adulte sportif et actif.

Un traitement fonctionnel peut être instauré. Des soins de rééducation spécifique peuvent permettre de récupérer  un genou indolore et permettant la reprise de certaines activités dite « dans l’axe » (vélo, jogging sur terrain plat).

Traumatisme du genou, appréhension ou instabilité, examen clinique montrant une laxité sagittale du genou augmentée confirmée par les examens complémentaires chez un patient ayant une demande sportive ou professionnelle.

La technique chirurgicale utilisée est le DIDT (soit l’utilisation des tendons du Droit Interne et du Demi-Tendineux). Ces tendons sont prélevés par une courte incision.

La durée de l’hospitalisation est d’environ 24 à 48 heures.

Le jours de l’opération vous recevez déjà de nombreux conseils de la part du kinesitherapeute.

En général, 2 drains sont laissés en place jusqu’au lendemain de l’intervention .

La reprise d’appui est autorisée dès le lendemain de l’intervention . Celle-ci se fait sous couvert de 2 cannes bequilles et avec l’aide du Kinésithérapeute. Le travail de récupération d’amplitude et d’ entretien musculaire est également entamé.

Vous pouvez donc quitter l’hopital le lendemain de l’intervention.

La chirurgie du croisé antérieur peut être un échec si la rééducation n’est pas réalisée consciencieusement et de manière soutenue jusqu’à la récupération du musculature adéquate. Il convient donc de respecter les délais dans la reprise des activités sportives.

On conseille l’utilisation de 2 cannes bequilles pendant une période de 4 semaines . La conduite de véhicule n’est donc pas autorisée pendant cette période.

Elle va fort dépendre de l’activité professionnelle .

Chez un travailleur statique, une fois le premier mois écoulé , la reprise de la conduite est autorisée .

Chez un travailleur physique, il faut compter envisager une dizaine de semaines de repos. Dans ce cas, il est parfois intéressant de reprendre sous le couvert d’une attelle.

La plus fréquente est un hématome collecté sur le site de prélèvement de la greffe ou en intra articulaire. Celui-ci peut nécessiter une vidange chirurgicale. Elle est toutefois assez exceptionnelle. En cas de doute, contactez le service.

Secrétariat du Service de Chirurgie orthopédique : 04.338.72.40 - chir.ortho@chba.be

Les premiers rendez-vous post-opératoires auront été, dans la plupart des cas, préalablement pris par le secrétariat lors de la planification de votre date d'intervention.

Un rendez-vous est programmé entre la 6ème et la 8ème semaine : les cicatrices sont contrôlées, analyse des amplitudes articulaires et de la musculature.

Vers le quatrième mois, une deuxième visite est programmée après avoir réalisé un test isocinétique. Il s’agit d’une analyse objective de la récupération musculaire. Celui -ci permet de guider quelque peu la suite de la rééducation et confirmer le calendrier de la reprise sportive.

 

Les ménisques sont des extensions du tibia, qui servent à rendre concaves les surfaces des plateaux tibiaux et à mieux les accommoder aux condyles fémoraux.

Chaque genou compte 2 ménisques : un interne et un externe.

Ils ont une forme de croissant et leur vascularisation uniquement périphérique, on parle de "zone rouge".

Leur rôle d'amortisseur et de stabilisateur est très important dans la prévention de l’arthrose. 


Les éléments de la biomécanique méniscale

  • Transmission des charges : 40 à 60 % selon compartiment
  • Participation à la stabilité (cale men = frein secondaire)
  • Dépend des propriétés visco-élastiques (75% d’eau, 70 à 80 % du poids sec : f. collagènes)
  • Organisation ultrastructure :

                                - composition (collagène type 1)

                                - disposition (circulaire – radiaire)

  • Propriétés intrinsèques de résistance à traction, compression et cisaillement

Les ménisques transmettent une part importante de charges :

  • en extension : 70 % mén. latéral et 50 % mén. médial
  • en flexion : jusque 85 à 90 %

3 grands types de lésions méniscales

La lésion méniscale du sujet jeune : elle est habituellement consécutive à un traumatisme.

  • elle est responsable de douleurs, blocages et parfois épanchement du genou
  • il n'y a PAS de réelle sensation d’instabilité
  • on reconnaît différents types de lésions selon leur orientation : transfixiantes et donc potentiellement instable ou non-transfixiantes (horizontales) et donc potentiellement stables

La lésion méniscale du second âge

  • elle intervient vers la quarantaine - cinquantaine
  • elle intervient souvent sans traumatisme franc (lacets, position accroupie,…)
  • elle occasionne une vive douleur interne ou externe ressentie
  • elle est habituellement accompagnée d'un épanchement intra-articulaire modéré
  • on trouve des lésions cartilagineuses souvent associées donc ATTENTION aux résections inutiles…

La lésion méniscale du troisième âge

  • elle est toujours associée à l’arthrose évoluée
  • elle n'est quasi jamais chirurgicale 


Les ménisques ne sont PAS visualisés sur une radiographie et très mal visualisés sur une échographie.

Un arthroscanner et de plus en plus souvent une résonance magnétique nucléaire sont réalisés pour objectiver une lésion méniscale surtout chez le patient de plus de 50 ans.

IMPORTANT de déterminer l’orientation de la lésion (verticale, oblique, horizontale), mettre en évidence un éventuel fragment méniscal instable (anse de seau, battant de cloche).

« La reponsabilité du radiologue est énorme lors de l’interprétation d’une IRM de genou s’il indique une lésion méniscale ou une fissure méniscale alors qu’il s’agit d’un ménisque dégénératif. Le patient risque alors, A TORT, une ménisectomie, qui peut aboutir à des complications ostéo-chondrales pouvant aller jusqu’à l’ostéonécrose.

Il est, dans le même esprit, très important de préciser avec attention l’état des cartilages fémoro-tibiaux, car une ménisectomie dans un compartiment dégénératif risque de précipiter l’usure ostéo-chondrale ».

L. BELLAÏCHE, Savoir faire en imagerie médicale (Sauramps 2005)

 Lésion ostéochondrale

 Ménisques normaux

Devant l’échec du traitement médical, mené à son terme, une IRM ou un arthroscanner est requis.Cet examen permet d’analyser au mieux les ménisques, l’os sous-chondral, la synoviale et dans une moindre mesure le cartilage (accord professionnel).

Si le pincement de l’interligne fémoro-tibial est absent à la radiographie standard et si l’IRM montre une lésion méniscale grade III, c’est-à-dire transfixiante (cf. schéma de la classification IRM) isolée, sans modification de signal osseux, concordante avec la symptomatologie et l’examen clinique, la lésion méniscale est considérée comme responsable de la douleur. La ménisectomie arthroscopique la plus partielle possible est justifiée après échec du traitement médical (accord professionnel). Les gestes associés (en partie cartilagineux) n’ont pas démontré leur efficacité.

En cas de pincement radiographique de l’interligne fémoro-tibial, quelle que soit son importance, le traitement est alors celui de l’arthrose et de ses facteurs de risque. La ménisectomie arthroscopique n’est pas recommandée (grade B).

Dans les rares cas de symptomatologie à début brutal, en cas de symptomatologie de dérangement interne mécanique non expliqué par la radiographie, une IRM ou un arthroscanner est requis. En l’absence de modification de signal osseux, une arthroscopie comportant une ménisectomie des lésions instables peut être proposée. Les gestes extensifs, qui n’ont pas montré leur efficacité (chondroplastie abrasive), doivent être évités. Le patient doit être prévenu du caractère aléatoire et temporaire du résultat (grade C).

 

Les ménisques sont des amortisseurs et stabilisateurs du genou, leur rôle est très important dans la prévention de l’arthrose, donc on essaie de les conserver au maximum.

Une lésion méniscale n’est JAMAIS une urgence chirurgicale excepté pour les lésions en anse de seau avec blocage méniscal franc (flessum du genou d’environ 30° et flexion dépassant difficilement les 100°).

Le traitement non-chirurgical est possible en cas de lésion stablen, non transfixiante. Il consiste en  :

  • l'application de glace
  • la prise d'antalgiques et éventuellement anti-inflammatoires si épanchement
  • du vélo statique facile (érodage des surfaces articulaires)
  • éventuellement une injection intra-articulaire de dérivé de corticoïde peut être réalisée voire mieux un traitement par viscosupplémentation si la lésion méniscale est associée à des lésions cartilagineuses 
  • la prescription d'une genouillère à effet de varisation ou valgisation (décharge du compartiment externe ou interne)

SEULES les lésions méniscales INSTABLES auront recours à la chirurgie.

Soit une ménisectomie : résection d’une partie du ménisque, la plus petite possible. Si la lésion méniscale intéresse le bord libre du ménisque, en zone BLANCHE.

Soit une suture méniscale : si la lésion est périphérique, en zone ROUGE. Différentes techniques de suture sont possibles avec fils, « harpons »,…

La lésion méniscale non traumatique dite dégénérative doit être évaluée et prise en charge en fonction du degré d’atteinte cartilagineuse. Devant une gonalgie fémoro-tibiale, un traitement médical symptomatique pendant une durée de 6 mois est souhaitable. Un bilan radiographique est nécessaire, comportant cliché de face en charge, cliché en Schuss, profil, défilé fémoro-patellaire à 30°.

La suture et la ménisectomie se déroulent sous ARTHROSCOPIE et habituellement sous anesthésie rachidienne.

L’opération dure environ 30 minutes.

Aucune immobilisation du genou après l’opération mais décharge du genou durant environ 6 semaines si une suture est réalisée.

2 (ou 3) petites incisions sont réalisées de part et d’autre du tendon rotulien pour introduire une caméra ou arthroscope et par l’autre des instruments spécifiques afin de réaliser la résection à minima et/ou la suture méniscale (palpateur, ciseaux arthroscopiques, pince à ménisque,…).

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Sauf de très rares exceptions, cette opération se déroule en hospitalisation de jour.

Le glaçage du genou est àréaliser plusieurs fois par jour les premiers jours post-opératoires.

Un repos relatif avec modération des activités physiques en charge est à observer pendant une semaine.

La marche se fera en appui progressif avec l’aide de deux cannes-béquilles durant les premiers jours post-opératoires en fonction de la douleur et du gonflement du genou puis reprise progressive de la mise en charge complète. En cas de lésions cartilagineuses associées, la décharge complète du genou est parfois conseillée durant 4 à 6 semaines.

Pour une ménisectomie simple sans lésion cartilagineuse associée on retrouve habituellement une autonomie en 8 à 10 jours et la reprise progressive des activités sportives est autorisée après 1 mois.

En cas de lésions cartilagineuses associées, le délai avant de récupérer une autonomie peut être beaucoup plus long, de l’ordre de 2 à 3 mois.

L’incapacité de travail est de 8 à 10 jours pour les professions sédentaires, elle peut aller jusqu’à un mois à 6 semaines pour les activités professionnelles plus contraignantes.

Celles-ci restent possibles mais sont rares dans les arthroscopies du genou. On retrouve parmi celles-ci : 

  • L'hydarthrose : gonflement persistant du genou
  • Un écoulement et suintement sur les cicatrices opératoires
  • Si le genou est gonflé, rouge, chaud et si le patient fait de la fièvre : contacter rapidement son médecin traitant ou son chirurgien
  • Importance de rechercher des lésions cartilagineuses (radios en schuss) : accepter 1 pincement minime?

 Il existe certains risques liés à la ménisectomie sur ménisque dégénératif :

  • —Mauvais résultat fonctionnel
  • Aggravation lésion cartilagineuse
  • Fracture de contrainte
  • Nécrose osseuse condyle ou plateau tibial

è Il est donc important de bien décider si ménisectomie indiquée ou non

ON N’OPERE PAS TOUTES LES LESIONS MENISCALES!!!! 

Secrétariat du Service de Chirurgie orthopédique : 04.338.72.40 - chir.ortho@chba.be

Le patient revoit son chirurgien ou un membre de l'équipe médicale dans un délai approximatif de 6 à 8 semaines après l'intervention. Ce rendez-vous est généralement fixé dès la programmation de l'intervention chirurgicale. 

 Le Dr Messens vous présente cette rubrique consacrée à la prothèse totale de genou.  
 
 

L’arthrose est l’usure progressive des surfaces cartilagineuses intéressant le fémur, le tibia et la rotule.

C'est un processus dégenératif, une disparition progressive du cartilage.

  • Disparition progressive du cartilage
  • Ostéophytes
  • Douleurs
  • Incidence familiale 

 

Symptômes

  • DOULEUR mécanique (à la marche) mais aussi parfois inflammatoire (douleur nocturne)
  • Gonflement
  • Craquements, pseudo-dérobements, pseudo-blocages
  • Diminution progressive du périmètre de marche
  • Difficulté à la montée et surtout à la descente des escaliers
  • Position accroupie douloureuse
  • Douleur de mise en route, douleur de dérouillage, douleur matinale
  • ENRAIDISSEMENT progressif du genou
  • Déviation progressif du genou

 


 

Il faut toujours bilan radiologique EN CHARGE : incidences de face, profil, IFP 30° et incidences en schuss

Parfois une IRM où un arthroscanner du genou sont réalisés

Une scintigraphie osseuse dynamique peut être prescrite pour écarter toute pathologie rhumatismale et néoplasique 

 


 

L’indication d’une prothèse totale de genou ne dépend pas que du bilan radiologique mais bien évidemment de l’importance des douleurs et du handicap fonctionnel ressenti par le patient.

On n’opère PAS une radio mais un patient…

La prothèse totale de genou NE GUERIT PAS TOUTES LES DOULEURS du genou!!!

En cas d’arthrose débutante et modérée le traitement ne consiste certainement pas en la mise en place d’une PTG.

Alternatives :

  • Repos
  • Traitement médicamenteux : antalgique, anti-inflammatoires
  • Séances de kinésithérapie
  • Infiltration de dérivé de corticoïde : très peu efficace en cas de gonarthrose décompensée
  • Viscosupplémentation : efficace seulement si il reste du cartilage
  • Genouillère de décharge d’un des compartiments du genou : efficace en cas d’arthrose unicompartimentale  

 

  • Ostéotomie tibiale de valgisation / varisation : efficace en cas de gonarthrose unicompartimentale non encore décompensée 

 

  • Prothèse unicompartimentale dans le cas d'une gonarthrose unicompartimentale sur genou stable, pas trop dévié. Attention au descellement précoce si un problème ligamentaire est associé. 

 

 

La décision se prend suite à un examen clinique et bilan radiologique EN CHARGE, complété si nécessaire par IRM, arthroscanner et/ou scintigraphie.

La prothèse totale de genou est un traitement pour les patients souffrant de gonarthrose décompensée c'est-à-dire d’arthrose très évoluée du genou.

La PTG est indiquée lorsque l’arthrose est décompensée c'est-à-dire que la quasi totalité du cartilage recouvrant le fémur et/ou le tibia a disparu entrainant un contact os contre os.

 

Dans la grande majorité des cas les PTG sont placées sous anesthésie rachidienne.

L’anesthésiste place également un bloc saphène interne qui sera laissé en place durant les 24 premières heures post-opératoires afin de permettre une rééducation précoce du genou.

Rachidienne bloc fémoral : 

Bloc saphène:  

 

La PTG consiste à resurfacer le fémur et le tibia avec une pièce métallique en chrome cobalt et en titane. Entre les deux, un plateau en polyéthylène est placé afin de « jouer » le rôle du cartilage et des ménisques.

La rotule peut dans certains cas être resurfaçée ou bien elle est retaillée et laissée telle quelle.

Il existe de nombreux modèles de prothèses totales de genou. La PTG la plus posée chez nous est une prothèse de resurfaçage à plateau mobile.

La PTG peut être cimentée ou non.
 

Technique chirurgicale en images : 
Avertissement : La vidéo ci-dessous comporte des images d'opération réelle.

 

La prothèse idéale : 

  • Prothèse adaptée à la morphologie du patient, être le plus « anatomique » possible
  • Rétablir un axe physiologique
  • Résections osseuse minimales orientées perpendiculaires aux axes mécaniques avec une tension ligamentaire physiologique en extension et en flexion = BALANCE LIGAMENTAIRE 
  • Un tracking rotulien normal

 


 

 

Le Dr Messens répond aux questions les plus fréquemment posées concernant l'implant d'une prothèse totale de genou.  

 

Pour une prothèse de genou, l'hospitalisation est de 3 à 4 jours

Après la pose d’une PTG il n'y a habituellement aucune immobilisation du genou.

La mise au fauteuil et la rééducation à la marche EN APPUI sont débutées dès le lendemain de l’opération.

Dès le lendemain également, le genou est placé sur un Kinetec (machine mobilisant le genou sans contraction musculaire volontaire du patient).

L’application locale de GLACE est conseillée plusieurs fois par jour.

Le bloc saphène interne est ôté le lendemain de l’opération puis le patient débute son programme de rééducation à la marche en appui.

 


A la sortie de l’hôpital le genou doit idéalement avoir une extension complète et une flexion atteignant les 90° minimum.

Le patient a monté et descendu les escaliers avec nos kinésithérapeutes.

Il poursuit ensuite sa rééducation à son domicile où dans un centre de rééducation.

L’objectif est qu’au 3ème mois postopératoire le patient ait récupéré une autonomie complète ou quasi.

La rééducation après une PTG est LONGUE, il faut entre 12 et 18 mois avant d’obtenir le résultat fonctionnel définitif.

Dans les vidéos ci-dessous, le Dr Messens vous expliquer comment diminuer la douleur et améliorer la fonction après une intervention

Comment diminuer la douleur ? 

Comment améliorer la fonction du genou ? 

 

Celle-ci dépendra de différents paramètres. Elle variera de 2 à 6 mois.

Les complications suite à la mise en place d'une prothèse totale de genou peuvent avoir des causes articulaires ou extra-articulaires.

Causes articulaires : 

  • Infection
  • Descellement, non réhabilitation (Liserés)
  • Instabilité (Mauvais équilibrage)
  • Usure polyéthylène (ostéolyse)
  • Métallose
  • Douleurs fémoro-patellaire (resurfaçage ou non resurfaçage)
  • Raideurs (coupes osseuses, arthro-fibrose)
  • Malposition des pièces prothétiques
  • Algodystrophie (SDRC type 1 / type 2 )
  • Causes articulaires plus rares : épanchement, conflits (ostéophytes, t. poplité, fabella, pseudo-ménisque …) 

Causes extra-articulaires : 

  • Ruptures ou avulsions appareil extenseur
  • Tendinite rotulienne (par conflit rotule basse / plateau -tibial)
  • Extrémité des tiges centromédullaires
  • Bursite patte d’oie
  • Névromes sur voie d’abord
  • Ossifications périarticulaires 

Les douleurs peuvent ête liées ou non à la prothèse. Si elles sont liées à la prothèse, le traitement est le plus souvent chirurgical. Voici les causes possibles : 

1. Erreur technique : 

  • Positionnement (varus, rotation, antéro-post, médial / latéral à patella)
  • Taille
  • Non-rehabitation, descellement (pente tibiale)
  • Instabilité ligamentaire : médiale / latérale, antéro-postérieure (LCP), espaces flexion-extension
  • Usure PE : épanchement, granulome
  • Non-resurfaçage rotule (AFP)
  • Instabilité rotule

2. Infection (précoce ou tardive)

Eléments d’aide au diagnostic des complications :

1. Analyse des douleurs (mécaniques, neuropathiques ou mixtes) 

  • Date d’apparition : précoce ou après intervalle libre
  • Type ou qualités : brulûre, étau, coup de couteau, picotements, dysesthésies
  • Identiques ou non aux douleurs pré-op
  • Horaire, circonstances de survenue (appui, escalier)
  • Siège
  • Intensité (E.V.A)
  • Sensibilité cutanée: (allodynie, hyperesthésie, névrome)

2. Examen clinique : mobilité, axe, épanchement, laxité, peau, fistule

3. Imagerie + résultats d'analyses médicales : ponction : bactério (PCR) (avant toute reprise chirurgicale)


Secrétariat du Service de Chirurgie orthopédique : 04.338.72.40 - chir.ortho@chba.be

Vous serez revu par le chirurgien, un collaborateur ou un assistant dans un délai approximatif de 6 à 8 semaines avec une radiographie de contrôle de votre genou. Ce premier rendez-vous post-opératoire est généralement fixé lors de la programmation de votre date d'intervention. 

Les syndromes fémoro-patellaires douloureux entrent dans le vaste cadre des douleurs antérieures de genou.

Elles sont un motif très fréquent de consultation en orthopédie.

La pathologie fémoro-patellaire comporte un syndrome douloureux auquel peut s’ajouter ou non un syndrome d’instabilité rotulienne.

Les syndromes fémoro-patellaires s’observent surtout chez l’adolescent entre 12 et 17 ans avec une nette prédominance chez la jeune fille mais s’observent aussi fréquemment chez la femme entre 18 à 35 ans.

Les causes en sont multiples. Les douleurs antérieures sont majorées par des contraintes répétées en flexion du genou : course à pied, ski, montée et descente d’escaliers, position assise prolongée, surtout en présence d’une surcharge pondérale et d’une raideur des chaînes musculaires antérieures et postérieures.

Le syndrome fémoro-patellaire douloureux peut apparaitre suite à un traumatisme direct ou des microtraumatismes répétés, mais souvent l’origine de ces syndromes douloureux est difficile à affirmer. 

Les radiographies simples et le scanner ou l’IRM serviront à rechercher des anomalies morphologiques au niveau du genou et de tout le membre inférieur :

  • Mauvais alignement de l’appareil extenseur
  • Anomalie de hauteur de la rotule
  • Dysplasie de la trochlée fémorale ou de la rotule
  • Genou valgum
  • Anomalie au niveau de la hanche 

    Il n’y a quasiment jamais d’indication chirurgicale face à un syndrome fémoro-patellaire douloureux primitif de l’adolescent ou de l’adulte jeune où le bilan d’imagerie est le plus souvent normal

Il n’y a pas non plus d’indication chirurgicale face au genou « forcé » de la femme de plus de 30 ans et l’homme de 35-40 ans, dans le cadre de la reprise intensive d’efforts ou d’activités sportives

Par contre, face à un syndrome d’instabilité rotulienne récidivante, en présence d’anomalies cliniques et d’imagerie, et après échec d’un traitement de rééducation fonctionnelle bien conduit, la chirurgie de correction des anomalies morphologiques osseuses peut s’avérer nécessaire

Les syndromes douloureux secondaires à une contusion ou à une fracture de la rotule ne constituent jamais une indication chirurgicale

    Enfin, la mise en évidence en imagerie de lésions cartilagineuses (chondropathie rotulienne et/ou trochéenne) est fréquente mais banale et le plus souvent, sans rapport avec les douleurs antérieurs du genou. Ces chondropathies patello-fémorales en dehors de l’arthrose fémoro-patellaire décompensée du sujet âgé, justifient rarement une indication chirurgicale

     "Le syndrome douloureux rotulien s'apparente à la migraine et on n'ouvre pas le crâne pour la traiter". 

Elles constituent l’essentiel du traitement des syndromes fémoro-patellaires douloureux et comportent plusieurs étapes.

1. L'étape éducative

Elles constituent l’essentiel du traitement des syndromes fémoro-patellaires douloureux et comportent plusieurs étapes.

2. L'étape musculaire

Renforcement musculaire du quadriceps en cas d’instabilité rotulienne et lutte contre les rétractions musculaires fréquentes, qui jouent un rôle dans la biomécanique fémoro-patellaire.

3. L'étape pharmacologique

La prise de Paracétamol à dose suffisante peut se justifier face à un syndrome fémoro-patellaire douloureux intense et pendant un temps suffisant.

La prise d’anti-inflammatoires n’a pas montré d’avantages et est rarement justifié.

Un syndrome fémoro-patellaire douloureux, installé depuis longtemps, peut nécessiter une prise en charge spécifique en algologie.

Les anti-arthrosiques à action lente (Glucosamine ou Chondroitine) n’ont pas fait la preuve de leur efficacité dans cette pathologie et les injections d’acide hyaluronique n’ont aucun intérêt dans ces syndromes fémoro-patellaires douloureux primitifs.

4. L'étape orthétique

Le port d’une genouillère peut parfois améliorer le syndrome fémoro-patellaire douloureux.

Une semelle orthopédique qui corrige un trouble statique du pied, comme un pied pronateur, peut être utile.

5. L'étape psychothérapique

Les traitements « esprit-corps-pensée » comme la relaxation et la sophrologie ont un intérêt sans doute trop peu exploité, de même que des séances de yoga, de taïchi voire d’hypnose.

L’interrogatoire vise à préciser le contexte de survenue du syndrome fémoro-patellaire : mode de  début, brutal ou progressif, traumatique ou micro traumatique, s’accompagnant ou non d’une instabilité du genou.

Il précise le rapport des douleurs avec les activités physiques et sportives.

L’examen clinique recherche les anomalies du membre inférieur mais aussi celles du bassin, de la colonne vertébrale pouvant participer à l’apparition des douleurs antérieures du genou.

Le bilan d’imagerie analyse les anomalies morphologiques au niveau du genou et permet le diagnostic de causes spécifiques des douleurs antérieures du genou autre que le syndrome fémoro-patellaire douloureux : insertions tendineuses, bursites, pathologies intra articulaires, fractures, apophysoses, maladie du Hoffa, douleurs référées (hanche), irritations radiculaires (L2 L3 L4).

Ces différentes pathologies nécessitent des traitements spécifiques.

Une fois le diagnostic de syndrome fémoro-patellaire douloureux et/ou instable établi, le traitement décrit précédemment peut être proposé. 

1. Les reparations cartilagineuses

  • Le rapport entre la présence de lésions cartilagineuses et les douleurs antérieures du genou est loin d’être toujours établie et cette chirurgie réparatrice, si elle est proposée, doit toujours être associée à la correction des autres facteurs qui peuvent être cause de douleur.
  • La qualité des résultats de cette chirurgie réparatrice du cartilage fémoro-patellaire ainsi que la durée de l’amélioration post opératoire n’incitent pas à proposer cette chirurgie (micro fractures, allogreffes, implantation de chondrosites autologues,…) dans le syndrome fémoro-patellaire douloureux.

A l’exception de l’arthrose fémoro-patellaire décompensée du sujet âgé qui pourra justifier la mise en place d’une arthroplastie de genou partielle ou totale.

2. La chirurgie de l'instabilité fémoro-patellaire

Elle corrige les anomalies morphologiques fémoro-patellaires : 

  • Abaissement de la tubérosité tibiale antérieure si rotule haute
  • Ostéotomie de la trochlée fémorale, de relèvement ou de creusement si dysplasie de cette trochlée 
  • Recentrage de la tubérosité tibiale antérieure si mauvais alignement de l’appareil extenseur
  • Plastie du ligament patello-fémoral médial si instabilité de rotule sans anomalie osseuse

Quelle que soit la technique proposée, l’hospitalisation est de 24h à 48h.

L’intervention est réalisée sous rachianesthésie. 

Après l’abaissement de la tubérosité tibiale antérieure ou son transfert et après ostéotomie de la trochlée fémorale, la rééducation est immédiate, pas d’attelle d’immobilisation, mais un appui interdit pendant 6 à 8 semaines.

Après la reconstruction du ligament patello-fémoral médial, l’appui complet en autorisé immédiatement MAIS la flexion du genou interdite pendant les deux premières semaines.

Pour toutes ces techniques, la rééducation s’étend sur 3 à 4 mois en post opératoire.

Elle est limitée par l’absence d’appui sur le membre inférieur opéré.

La conduite automobile est interdite pendant 6 à 8 semaines s’il s’agit d’une intervention au niveau du genou droit mais par contre, elle est autorisée de façon quasiment immédiate pour la conduite d’une voiture automatique s’il s’agit d’une intervention du genou gauche.

Elle est de 8 à 15 jours s’il s’agit d’un travail sédentaire et suivant la nécessité de la conduite d’un véhicule automobile.

Elle est de 3 à 4 mois s’il s’agit travail physique utilisant les membres inférieurs.

La persistance de douleur est possible dans le cas d’un syndrome fémoro-patellaire douloureux associé au syndrome d’instabilité.

Une raideur peut s’observer pendant les premières semaines post opératoires et peut nécessiter une mobilisation secondaire sous anesthésie, ceci nécessitant une réhospitalisation de quelques jours.

Une gêne à l’agenouillement au contact du sol peut s’observer au niveau de la tubérosité tibiale antérieure si elle a été déplacée.

Secrétariat du Service de Chirurgie orthopédique : 04.338.72.40 - chir.ortho@chba.be

Contrôle clinique plus ou moins radiographiques (si geste osseux) à 6 semaines puis à 3 mois. Ce rendez-vous sera généralement fixé lors de la programmation de la date d'intervention. 

Si un matériel d’ostéosynthèse a été mis en place, son ablation sera programmée après 2 ans, en hospitalisation de jour avec reprise d’un appui immédiat et au prix d’une incapacité de travail de quelques jours.