En 2016, le service d’Ophtalmologie du CHBA-site de Seraing a été entièrement rénové et réorganisé afin de répondre toujours plus efficacement aux besoins des patients et du personnel.

Aujourd’hui, il se compose de 3 cabinets de consultations, d’un local dédié à l’imagerie rétinienne (fluo et OCT) et d’un local consacré à l’injection intravitréenne avec flux. Le Docteur Dekkers, chef du Service Ophtalmologique du CHBA nous explique en quoi cette rénovation améliore la prise en charge des patients.

Qu’est-ce que l’injection intra-vitréenne ?

Il s’agit d'une piqûre réalisée afin d’injecter un médicament directement dans l'oeil, à travers le blanc de l'oeil, dans la cavité vitréenne (en arrière du cristallin). On utilise une aiguille extrêmement fine, qui pénètre dans l'oeil anesthésié, sans douleur et sans danger pour les structures oculaires.

L’indication première de l’injection intravitréenne est l'injection d’anti-VEGF, qui empêche la formation et la croissance de néovaisseaux au niveau rétinien (car une pathologie a en effet besoin de nouveaux vaisseaux pour se développer).

Ces injections peuvent être réalisées sur des patients atteints de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ou de diabète. Elles sont également utilisées pour traiter des thromboses de veines, oedèmes maculaires, etc.

Une pratique qui prend de plus en plus d’ampleur

La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et le diabète sont les deux principales causes de cécité dans lemonde industrialisé. Ces deux pathologies sont malheureusement en pleine expansion. C’est pourquoi la pratique d’injection intra-vitréenne continuera à prendre de plus en plus d’ampleur.

"Aucun traitement ne permet actuellement de guérir cette cécité mais on peut mettre tout en oeuvre pour maintenir ou améliorer l’acuité visuelle", souligne le Dr Dekkers.

Amélioration du délai de traitement

L’injection intra-vitréenne se pratique depuis plusieurs années au CHBA. Mais, aujourd'hui, l’organisation du Service est repensée pour plus de facilité pour le patient et le personnel.

"Avec l’acquisition de ce flux portable nous allons pouvoir injecter le patient directement après la consultation. Plus c’est injecté tôt, mieux c’est" explique le Dr Dekkers.

Avant, l’injection pouvait parfois se faire plusieurs semaines ou mois après le diagnostic en fonction des disponibilités de la salle d’opération, également sollicitée pour d’autres opérations (cataracte, etc.). Aujourd'hui, en cas de diagnostic de dégénérescence maculaire (en premier diagnostic ou en récidive), "le but est de permettre à l’infirmière d’installer immédiatement le patient pour que l'ophtalmologue réalise l’injection, au lieu de le faire patienter quelques semaines.

Lorsque l’on sait que l’injection dure seulement 30 secondes et qu’elle doit se faire le plus tôt possible, on évite donc une grosse perte de temps. De plus, le patient ne doit pas revenir à l'hôpital pour cela". Pour le personnel, cette nouvelle organisation représente également moins de formalités administratives. Cela permet de se consacrer encore plus au patient.

Un service d’Ophtalmologie en plein développement

A l’avenir, outre le développement de l’injection intravitréenne, le service souhaite également développer la chirurgie palpébrale (chirurgie de la paupière), pour ôter par exemple des petits kystes, des lipomes autours des paupières.

"J’ai essayé de développer un service d’Ophtalmologie en m’entourant d'excellents médecins mais aussi d’infirmières ultra-compétentes et motivées. C’est le nec plus ultra, je les considère comme mes bras-droits ou associés car elles m'aident énormément. Le but, àl'avenir est d’engager encore d’autres collègues et de continuer à se développer en s’entourant d’une équipe ultra-compétente", clôture le Dr Dekkers.